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La Grange
Activité récente
DD5 la quête de l'épée du soleil 4

Partie 4

Avant de dormir nous avons fouillé un peu le moulin à la recherche d’indices sur strahd mais visiblement le moulin n’est pas le lieu auquel dame Eva faisait référence ; mais aussi à la recherche d’éventuels pièges ou choses utiles. Un tour de garde a été mis en place et nous avons par je ne sais quelle intervention divine réussi à passer une nuit sans encombre. J’ai rêvé qu’un dragon à deux têtes était passé près du moulin mais ayant vu nos sentinelles avait décidé de ne pas nous attaquer…

Le lendemain au sortir du moulin nous avons vu des stèles, seul Harmstein s’est approché, il y a vu des corbeaux dont un mangeant une tourte, il a également vu des dents d’enfant au centre des stèles, beaucoup de dents… D’aucun dirait que Gambas de Tyr s’est montré excessif en décapitant les guenaudes et en jetant les têtes dans le four, moi je dis que c’est rien moins que le minimum.

La région en plus de peser sur notre moral nous rend aussi plus prompte à la violence et au cynisme.

J’ai enchanté un caillou afin qu’il chante une petite chanson quand nous avons repris la route vers Vallachi. Les enfants ont semblé totalement indifférents. Normal vu ce qu’ils ont traversés, il faudra beaucoup de temps avant qu’ils ne parviennent ne serait ce qu’à esquisser un sourire.

Sur la route nous avons combattu un arbre vivant, ce dernier s’en ai violemment pris à moi, j’en suis bon pour une cicatrice au crane, le moindre mal qu’il puisse m’arriver dans la région je suppose. Harmstein a été également légèrement blessé en s’interposant.

En arrivant en vallachi nous avons vu nombre de têtes de loups empalés aux abords et dans la ville, cela m’a laissé penser que ce village devait quelque peu résister à l’influence du seigneur local. J’avoue avoir pensée en arrivant que nous aurions pu trouver des alliés.

Apparemment le bourgmestre organise des festivals à thème assez souvent afin de redonner le moral aux habitants, et celui de la semaine dernière était le festival du loup. Un festival du soleil éclatant est censé avoir lieu dans trois jours. A l’image des gens de la Barovie le bourgmestre est probablement quelqu’un de cynique pour organiser un festival du « soleil éclatant » dans une région aussi sombre où l’on en vient parfois à douter de l’existence même du soleil.

Nous nous sommes rendus à l’église et nous avons discuté avec le père Lucian. Il nous a avoué avoir peur de ne pouvoir protéger Ireena et Ishmark en l’état actuel des choses, les reliques protégeant l’église ayant été volé deux jours auparavant. Il nous a dit en avoir parlé à une seule personne Yeska, un enfant qui avait besoin d’être rassuré. Nous l’avons interrogé et Yeska en a parlé à une autre personne Milivoj, un jeune homme qui effectue quelques travaux pour le père Lucian. D’abord méfiant et dans une attitude hostile Harmstein est parvenu à lui délier la langue avec l’équivalent d’une petite fortune (je me demande encore si Harmstein réalise que le jeune homme aurait probablement parlé avec 10 * moins d’argent).Nous avons appris que c’est le fabriquant de cercueil Van der Voort qui a commandité le vol des os sacrés. Nous avons décidé de lui rendre une petite visite dans les heures à venir…

Nous sommes allés à l’auberge de l’eau bleu, pour y retrouver Ireena, Ishmark et les deux enfants qui nous avaient laissés parler avec le père Lucian. Nous leur avons annoncé que si nous ne parvenions pas  à retrouver la relique Vallachi ne serait pas un endroit sûr et qu’il faudrait se rendre à l’abbaye de sainte Markovia. Les enfants du défunt bourgmestre nous ont donc laissé quelques heures pour tenter de retrouver les os sacrés. Dans l’auberge nous avons rencontré un personnage haut en couleur, un elfe semble t’il n’étant pas originaire de Barovie. Arrivé il y a environ un mois dans une roulotte il se déplace en Barovie pour y faire on ne sait quoi accompagné d’un petit singe appelé Piccolo. Ce petit singe m’a paru ma foi fort sympathique et je songeais alors au bruit qu’il aurait fait si d’aventure il devait se retrouver dans une de mes sphères de feu, avant de revenir à la raison…quant à son maître il nous a été difficile de discerner ses véritables intentions, toutefois il n’a pas l’air de considérer Strahd von Zarovitch comme son seigneur. Il nous a dit le nom des terres d’où il vient mais ce nom n’est familier ni à mes camarades ni à moi-même.

Après avoir mangé (et bu pour certains, mais je ne les blâme pas, comment le pourrais-je vu notre situation ?) nous nous sommes rendus devant le commanditaire présumé du vol Henrik Van der Voort et nous avons préparé un plan audacieux. J’ai enchanté une pièce à l’effigie de Strahd que Gareth à mis dans un mouchoir. Puis Gareth, Harmstein et moi sommes allés taper à la porte du malendrin. Voyant qu’il n’ouvrait pas Harmstein à enfoncer la porte. Gareth a laissé sous-entendre que nous étions envoyés par Strahd et il a alors tendu le mouchoir à l’individu Patibulaire (mais presque). La pièce enchanté a alors délivré un message de mon choix avec une voix déformé « Donne leur les os ». L’individu semblait de plus en plus troublé, pour enfoncer le clou à l’aide de ma main magique j’ai exercé une pression sur sa gorge, je me demande si j’aurais pu exercer une pression suffisamment forte pour le tuer ? (Cette région nous affecte probablement plus que nous ne voulons le croire) Suite à cela il nous a rendu les os. Il a alors réclamé sa récompense non seulement pour les os mais pour le stockage de « qqchose ». Il est donc bel et bien au service de Strahd et mon petit doigt me dit que ces choses stockées pourraient être des créatures censées perturber le festival du soleil éclatant. Nous aurions peut-être du creuser un peu plus..

Nous avons ramené les os sacrés au père Lucian et Zephirianne a espionné le fabriquant de cercueil. Puis nous sommes retournés à l’auberge certains se sont vite mis au lit d’autres ont veillé un peu plus tard. Zephirianne a suivi Rictavio à l’extérieur pendant que je mangeais ma ce qui était peut-être la dernière soupe de ma vie. Puis Zephirianne est revenu et m’a dit que Rictavio s’était rendu compte de sa présence. Quelques instants après le sus nommé était de retour dans l’auberge, il est venu s’asseoir à ma table et m’a demandé pourquoi un membre du groupe l’espionnait. Je n’ai rien trouvé d’autres à lui dire que le membre du groupe était très attiré par sa personne et qu’il ne devait pas hésiter à tenter sa chance. Cette explication ne l’a pas vraiment convaincu je pense, de toute façon ça n’a plus grande importance désormais.

Le lendemain matin nous nous sommes mis en tête d’aller jusqu’à l’abbaye pour y déposer Ishmark et Ireena, d’y passer la nuit. Le jour suivant de descendre au sud et d’aller voir pourquoi le vin pour la fête du soleil éclatant n’a toujours pas été acheminé.

Ce n’est pas cela qui s’est passé. Nous étions bel et bien en route vers l’abbaye quand il nous est apparu.

Il était sur un destrier, seul sans aucun chevalier ou compagnon et pourtant jamais quelqu’un ne m’a paru aussi menaçant et mortel que lui. Tout s’est passé très vite et en même temps la scène m’a semblait paraître une éternité. Il nous a « invités » à venir à son château, ce qui évidemment n’enchantait personne dans le groupe. Il était seul et nous étions 8, pourtant l’attaquer nous semblait être la pire chose que nous aurions pu faire. Je me souviens avoir pensé à un moment que c’était une charmante idée que de découvrir le château de Ravenloft malgré la défiance de mes camarades puis cette sensation a disparu et de nouveau la peur et l’hésitation : se battre et mourir maintenant ou bien accepter l’invitation et mourir plus tard.

Nous avons cédé, cédé à la peur et avons décidé de prolonger nos existences, nous sommes montés dans le carosse. Personne ne pipe mot, Ireena tente de faire bonne figure, aucun de nous ne parle pourtant chacun sait ce qu’il va lui arriver. Ce que nous ne savons pas c’est ce qui va nous arriver. L’espoir semble nous avoir tous abandonné, à tel point que nous n’élaborons même pas un semblant de stratégie, comme si tout était perdu d’avance, je ne trouve rien de mieux à faire qu’écrire ces dernières lignes que je jetterais dans le cube, qui sait ces pages lui parviendront peut être ? Puisse t-il vivre d’incroyables aventures et connaitre une fin différente de la mienne.

Le carosse vient de s’arrêter, la porte s’ouvre, nous y sommes.

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